Handballeurs en blouse blanche – Benjamin

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Portrait de Benjamin

Pendant la période singulière que nous vivons actuellement, nous avons souhaité interroger des licencié(e)s, qui travaillent dans le milieu médical, en première ligne face à la crise sanitaire que traverse la France. Nous avons débuté cette série d’interviews en donnant la parole à Clément et à Lucie, qui exercent tous les deux la profession d’infirmier-ère. Nous voulons également mettre en lumière des licencié(e)s, qui sont actuellement étudiant(e)s en médecine.

Nous vous proposons de découvrir le portrait de Benjamin*, joueur de l’équipe senior régionale du VHA.

* Nous ne citerons volontairement pas les noms de famille des personnes que nous interrogerons.

1) Benjamin, peux-tu tout d’abord te présenter en quelques mots ?

J’ai 24 ans, je suis originaire de Lyon. J’ai commencé le hand au plus jeune âge, juste avant mes cinq ans, au VHA. J’ai découvert ce sport grâce à mon père et à mes deux frères qui l’ont pratiqué longuement. Je joue actuellement dans l’équipe seniors 3 du club qui évolue en championnat honneur régional.

Après l’obtention de mon bac, j’ai débuté mes études de médecine à la faculté de Lyon Est. Aujourd’hui, je suis en 6ème année, je prépare les Épreuves Classantes Nationales qui se dérouleront, si rien ne change, début juillet. Cet examen national qui concerne 9 000 futurs médecins, aboutira à un classement, qui me permettra de choisir ma ville de formation et ma spécialité. J’aimerais bien faire médecin généraliste, peut-être à Lyon.

2) En tant qu’étudiant en médecine, comment es-tu impacté par la crise sanitaire actuelle ?

Au début de cette crise, la faculté a rapidement fermé ses portes. Nous avons été exemptés de stage afin de nous protéger d’une potentielle infection qui affecterait nos révisions. Donc au début cela a été : chacun chez soi et révisions intensives…

Mais l’hôpital avait un besoin d’aide et donc des groupes de volontaires se sont mis en place. Je suis allé dans l’hôpital gériatrique Pierre Garraud. D’autres effectuent des gardes aux urgences, d’autres régulent les appels du SAMU. Si nous pouvons aider, alors faisons-le.

Pour ma part, j’ai été affecté dans une unité qui venait d’être dédiée au Coronavirus. Je n’avais donc « pas le droit » d’avoir de contacts avec les patients, mais il y a toujours des missions à réaliser à côté. Il s’agit notamment de préparer les dossiers médicaux des patients qui arrivent dans le service, de gérer les nouvelles informations quotidiennes concernant les patients présents, d’appeler et de donner des nouvelles aux familles des patients, et surtout de redonner du sourire aux équipes sur le front depuis le début.

3) Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de cette relation aux familles dont tu étais chargé et qui est essentielle, suite à l’interdiction des visites aux patients ?

Le contexte des patients âgés hospitalisés en gériatrie est particulier. Ils ne comprennent pas toujours la situation et se sentent délaissés par leur famille qui ne vient pas les voir. Mais ce n’est pas l’envie qui manque, c’est que personne ne peut venir, par soucis de confinement. Donc le seul contact, c’est le téléphone. Nous essayons d’expliquer, de rassurer et de donner des nouvelles médicales. Une ergothérapeute faisait aussi le tour des patients avec une tablette pour qu’ils puissent être en visioconférence avoir leur famille, pour avoir un contact visuel, qui est indispensable parfois. Je suis resté dans l’unité pendant un mois. Des collègues étudiants ont ensuite repris le flambeau.

4) Comment ressens-tu les marques de soutien de la population qui se mobilise tous les soirs aux fenêtres pour applaudir et remercier le personnel soignant ?

Les applaudissements à 20 heures font forcément chaud au cœur. Ils sont dirigés vers les professionnels soignants évidemment, mais il ne faut pas oublier tous les corps de métier qui continuent de travailler « normalement » : les caissiers, les facteurs, les policiers, les gendarmes, les militaires, les conducteurs de transports en commun, les maraîchers, les agriculteurs et j’en passe… Ils permettent aussi à la vie de continuer et sont autant, voire parfois plus, exposés que les soignants.

5) Et le hand, il ne te manque pas trop pendant cette période ?

Le handball me manque énormément, mon équipe surtout. Les bons moments qu’on peut partager tous ensemble et les victoires du week-end me manquent.

J’espère pouvoir reprendre quelques entraînements de fin de saison pour préparer l’année prochaine, même si, personnellement, je n’y serai probablement pas, étant donné le changement d’emploi du temps l’année prochaine qui sera incompatible avec le handball comme cette année…

Un immense merci Benjamin d’avoir consacré de ton précieux temps pour répondre à ces quelques questions. Nous te souhaitons bon courage pour tes prochaines semaines de révisions et une pleine réussite par avance pour ton examen.

Le VHA est à nouveau de tout coeur avec toi et adresse une nouvelle fois tout son soutien aux personnels soignants et à l’ensemble des professions mobilisées pendant cette crise sanitaire.

Gachet Christelle

Gachet Christelle

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