Handballeurs en blouse blanche – Guillaume

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Pour poursuivre notre série d’interviews « Handballeurs en blouse blanche » que nous avons débutée fin mars en donnant la parole à Lucie, Clément, Benjamin et Laurine, nous avons souhaité partir à la rencontre d’anciens licenciés du club, actuellement étudiants en médecine ou devenus aujourd’hui médecins. Nous commençons avec le témoignage de Guillaume Queiros, qui a joué plus de 10 ans sous les couleurs du VHA.

Portrait de Guillaume Queiros

1) Guillaume, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

J’ai 26 ans, je suis originaire de Lyon et je vis à Montpellier pour mes études. Je suis actuellement en deuxième année d’internat de médecine générale, c’est-à-dire en huitième année de médecine. J’ai fait mes six premières années de médecine à Lyon Sud (Oullins), où j’ai passé mon épreuve classante. Et j’ai décidé de poursuivre mes études dans le sud.

Je viens d’une famille de handballeurs. J’ai naturellement commencé le hand à cinq ans à Vaulx-en-Velin. Je suis arrivé au VHA à l’âge de 10 ans, où j’ai fait toutes les catégories jusqu’à mes 21 ans et une dernière saison en Nationale 1.

Par la suite, je suis allé jouer à Saint-Genis-Laval pendant deux ans avant de partir dans le Sud.

2) En tant qu’étudiant en médecine, comment es-tu impacté par la crise actuelle ?

En tant qu’interne, je suis à temps complet à l’hôpital habituellement. La période actuelle impacte surtout les cours à la faculté que nous pouvons avoir, et qui ont été annulés suite à sa fermeture.
 
Comme je suis déjà affecté à un service hospitalier, je n’ai pas été réquisitionné pour travailler dans un nouveau service ou pour faire des gardes aux urgences. Mon rôle est de faire fonctionner mon service le plus normalement possible durant cette période.
 
A côté, notre semestre actuel, qui devait se terminer à la fin du mois de mai, a été prolongé d’un mois ; l’ARS ne se voyant pas changer les internes en poste dans cette période de crise.

3) En quoi l’épidémie du Coronavirus change-t-elle ta mission habituelle ?

Je travaille en ce moment à l’Unité Sanitaire du Centre Pénitentiaire de Béziers. Notre rôle est de recevoir les patients comme dans un cabinet de médecine générale en ville, pour faire des consultations de suivi et des consultations non programmées.
 
Actuellement, la plupart des consultations de suivi sont annulées, sauf pour les patients avec de lourdes pathologies chroniques. Nous poursuivons les consultations urgentes et nous avons mis en place des consultations pour recevoir les patients présentant des symptômes du virus pour les dépister et éviter que le virus ne se propage dans la prison. Pour l’instant, aucun cas n’a été recensé dans le centre pénitentiaire. Nous espérons que cela continuera ainsi.

4) Est-ce que tu as eu des craintes ou des inquiétudes de devoir intervenir en milieu carcéral pendant cette pandémie ?

Je passe mes journées à la prison, que ce soit pendant cette période ou habituellement donc je n’ai pas eu de craintes particulières. La seule chose qui a changé concerne le confinement appliqué aux détenus. Cela a été difficile au début avec l’annulation des activités, des formations et surtout des parloirs. 
 
Nous avons eu droit à une tentative de mutinerie sur Béziers au début du confinement, mais depuis, tout se passe relativement bien, sans nouvel épisode. Les détenus ont compris l’intérêt du confinement pour eux aussi, surtout dans un endroit confiné comme ici.

5) Comment ressens-tu les marques de soutien de la population qui se mobilise chaque soir aux fenêtres pour applaudir et remercier le personnel soignant ?

Cela fait plaisir, nous ressentons le soutien de la population durant cette période tendue pour le personnel médical. Mais je suis déçu qu’il faille une épidémie pour enfin se rendre compte que l’hôpital est sous tension et que nous avons besoin d’aide aussi pour fonctionner correctement.
 
J’espère que cette période va permettre aux gens qui sortent pour nous applaudir de se rendre compte du boulot incroyable fait par tout le personnel soignant et du respect qu’il mérite en temps normal. 

6) Le hand ne te manque pas trop ?

J’ai arrêté le hand pendant un an quand je suis arrivé dans le sud, mais j’ai repris cette année à Juvignac en Excellence Régionale, en parallèle de mon internat. Le handball me manque en ce moment : le groupe est vraiment sympa avec une bonne ambiance. Cela permettait de relâcher la pression que j’ai le reste de la semaine.

7) Est-ce que tu peux nous faire partager un de tes meilleurs souvenirs de tes années de hand sous les couleurs du VHA ?

Je retiens en mémoire mon année de moins de 18 en championnat de France. Nous avons réussi à tenir tête à Nîmes et à Istres au deuxième tour, et au match retour à domicile contre Nîmes, nous gagnons et nous nous qualifions pour la suite du championnat. Il faut rappeler qu’à l’époque, Nîmes avait gagné le titre l’année précédente et que nous les éliminons sur ce match.  La suite retiendra que nous sommes allés jouer un huitième de finale sec à Montpellier contre des joueurs qui finiront en D1, dont un certain Rémi Desbonnet aux cages. Nous perdons de 15 buts, mais cette année restera une expérience vraiment unique.

Merci beaucoup Guillaume d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions et de nous avoir donné de tes nouvelles. Merci également d’avoir partagé avec nous les bons moments que tu as vécus sous le maillot villeurbannais. Bon courage à toi pour les prochaines semaines et pour la poursuite de ton cursus d’études.

Tu es évidemment toujours le bienvenu à la salle des Gratte-Ciel !

Gachet Christelle

Gachet Christelle

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