Handballeurs en blouse blanche – Jean-Baptiste

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Pour poursuivre notre série d’interviews « Handballeurs en blouse blanche » que nous avons débutée fin mars en donnant la parole à Lucie, Clément, Benjamin et Laurine, nous avons souhaité partir à la rencontre d’anciens licenciés du club, actuellement étudiants en médecine ou devenus aujourd’hui médecins. Nous continuons avec le témoignage de Jean-Baptiste, qui a joué trois saisons sous les couleurs du VHA.

Portrait de Jean-Baptiste

1) Tout d’abord, Jean-Bapiste, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

J’ai 25 ans et je suis actuellement en 6ème année de médecine, année charnière pour moi puisque nous avons le concours d’internat en fin d’année, qui classe les 9 000 étudiants de France de mon année.

Ce concours nous donne accès à un choix pour notre future carrière, autant sur la spécialité que dans la ville où nous exercerons. Pour ma part, j’aimerais bien choisir la cardiologie.

Au niveau du hand, j’ai commencé à l’âge de sept ans dans le club de Bourgoin-Jallieu en Isère jusqu’à mes 16 ans (1ère année de -18 championnat de France). J’ai ensuite rejoint le VHA pour trois années : une en -18 championnat de France et deux en Nationale 3.

J’ai ensuite été contraint d’arrêter lors de ma première année de médecine (que j’ai dû repasser). Puis je suis retourné dans mon club natal pour deux années. Depuis, je me consacre entièrement à mes études.

2) En tant qu’étudiant en médecine, comment es-tu impacté par la crise sanitaire actuelle ?

En tant qu’externes (étudiants entre la 3ème et la 6ème année), nous n’avons pas beaucoup de responsabilité et bien que nous apportons une aide aux services, nous ne sommes pas indispensables. La faculté a donc décidé assez rapidement de nous éviter de prendre des risques en nous écartant de stage (la sécurité primant sur notre apprentissage). Cependant, nous avons eu la possibilité d’apporter notre aide dans les services les plus dans le besoin, notamment les services d’urgences et de gériatrie. Les étudiants de toutes les années se sont donc portés volontaires en nombre pour aider dans ces services.

En tant qu’étudiant, la faculté étant fermée, j’ai dû donc travailler chez moi. Assez rapidement, la faculté a assuré les cours que nous devions avoir via un système de vidéoconférences (un peu comme pour les collèges, les lycées et les entreprises) : un peu comme tout le monde au final.

3) Peux-tu nous parler plus précisément de la mission que tu as exercée pendant ton stage aux urgences au début de l’épidémie ? Comment était l’atmosphère à ce moment-là ?

J’étais dans le service de post-urgences en février et en mars. Il s’agit d’un service accueillant des patients qui sont arrivés aux urgences et nécessitant une hospitalisation. On peut dire que c’est une unité de transit en attendant une chambre dans un service conventionnel.

Au début, le service tournait « normalement », c’est-à-dire que les patients restaient chez nous plusieurs jours avant d’être mutés. Avec l’arrivée du Covid, la majorité des patients restaient au maximum deux jours avant d’être mutés. On a vu d’abord une première unité entièrement Covid se former. Devant l’avancée de l’épidémie, le service de post-urgences a également été transformé en unité Covid.

Au niveau de l’ambiance, je n’ai pas trouvé de grande différence par rapport à avant. Peut-être un peu plus stressé et stressant que d’habitude. Tout doit forcément aller plus vite, l’objectif étant de pouvoir accueillir un maximum de personnes.

4) Comment ressens-tu les marques de soutien de la population qui se mobilise tous les soirs aux fenêtres pour applaudir et remercier le personnel soignant ?

Il est certain que cela fait plaisir de sentir que tout le monde nous soutient. Je dirais même plus que les applaudissements, c’est vraiment un soutient collectif où chacun essaie à sa manière d’apporter sa pierre à l’édifice. Je pense notamment aux nombreuses ventes aux enchères, aux personnes fabriquant des masques chez eux et j’en passe. Cela fait chaud au cœur et surtout cela donne du courage chaque jour. Si j’ai voulu suivre des études de médecine c’est en partie pour le côté relationnel et pour aider les gens. Forcément quand on nous le renvoie, cela touche.

5) Et le hand, il ne te manque pas trop depuis que tu as arrêté ?

C’est sûr que de passer de plusieurs entraînements par semaine à zéro cela fait un peu bizarre… surtout quand on a débuté assez jeune. Certes, cela me manque, mais j’ai tellement le nez dans mes cours ou à l’hôpital que je n’ai pas beaucoup de temps pour y penser. Ce qui me manque le plus je pense c’est l’aspect sport collectif avec le soutien des partenaires/amis et le fait de savoir que l’on travaille dur tous ensemble dans l’optique de la victoire.

6) Pourrais-tu nous faire partager un de tes meilleurs souvenirs en tant qu’handballeur et lors de tes années au VHA ?

Mon meilleur souvenir, c’est sûrement la finale gagnée des Interpôles 2012. On jouait contre le pôle de Montpellier au palais des sports de Vaulx-en-Velin, qui était plein à craquer. L’ambiance était juste folle et irrespirable : je n’arrivais même pas à communiquer avec mes coéquipiers tellement il y avait d’encouragements. Cette victoire terminait une année très réussie, lors de laquelle nous avons gagné, en plus, les championnats de France UNSS et les championnats de monde UNSS.

Au niveau du club, je retiens surtout l’année 2013 où à la fois l’équipe 1 et l’équipe 2 nous avons réussi sportivement à nous qualifier pour l’accession en D2 et en N2, montée qui n’a malheureusement pas pu être réalisée pour respecter l’équilibre financier du club.

Je garde quand même une grosse déception : nos deux éliminations en huitièmes de finale de championnat de France.

Merci beaucoup Jean-Baptiste  d’avoir consacré de ton précieux temps pour répondre à cette interview et de nous avoir donné de tes nouvelles. Nous te souhaitons une bonne continuation dans ton cursus d’études en médecine.

Tu es également toi aussi toujours le bienvenu à la salle des Gratte-Ciel  !

Gachet Christelle

Gachet Christelle

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