Interview de Véronique Lance

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Près de deux semaines après le déconfinement, nous vous invitons à découvrir le portrait de Véronique Lance, bénévole au VHA, qui exerce le métier de dentiste. Nous avons notamment souhaité l’interroger sur la façon dont sa profession a été impactée par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Coronavirus.

Portrait de Véronique Lance

1) Véronique, peux-tu tout d’abord te présenter en quelques mots ?

Je suis la maman de Thomas Pachoud, qui jouait au poste de  gardien en -18 CF cette année. 
Je suis par ailleurs chirurgien dentiste, et après plus de 10 ans en libéral, j’exerce mon métier au centre médical et dentaire de la MGEN à Lyon. 
Je connais le VHA depuis ses premiers pas de joueur de mini-hand, il y a une dizaine d’années. J’ai été ravie de retrouver l’atmosphère des gymnases, que j’avais connue aussi étant jeune. 
Depuis, je fréquente régulièrement la salle des Gratte-Ciel, en tant que spectatrice et supporter. J’aurais aimé que ce soit également en tant que joueuse en loisir, mais un tendon d’Achille un peu fragile en a décidé autrement.
Je suis également bénévole à la buvette les soirs de match, aussi souvent que possible. 
J’aime participer de cette manière à la vie du club.

2) Comment vas-tu en ce début de deuxième semaine de déconfinement ?

Bien, merci. 
J’ai dû, comme beaucoup d’entre nous, cesser brutalement mon activité professionnelle. 
Par bonheur, aucun de mes proches n’a été touché par le virus, et nous avons eu la chance de vivre ce confinement en famille dans de bonnes conditions.
Et je sors de cette période de « repos forcé » heureuse d’avoir pu passer plus de temps avec mes enfants, des moments détendus qui sont si rares dans la vie quotidienne.
J’ai également découvert, comme beaucoup de parents, que mes capacités à enseigner étaient assez limitées…
La vie reprend doucement, pas comme avant. Mais peut-être finalement est-ce une bonne chose que de ne pas repartir au même rythme ?
C’est sur le plan professionnel que les choses sont les plus compliquées maintenant.

3) De quelle manière ta profession de dentiste a-t-elle été confrontée à la crise sanitaire inédite que notre pays a traversée ?

Comme d’autres professionnels de santé, les dentistes ont dû cesser brutalement leur activité.
Notre exercice nous oblige à une proximité immédiate avec la cavité orale, et nous expose donc fortement, nous et notre environnement direct, à une exposition aux gouttelettes de salive et à leur aérosolisation. 
Le risque de contamination pour nous, mais également de contamination croisée entre patients via l’environnement ou le praticien est donc très élevé en l’absence de mesures d’hygiène extrêmement strictes. C’est pourquoi nous avons stoppé net tous les soins courants. Laissant par la même des patients en cours de traitement, sans savoir à quel moment nous pourrions les revoir. Nous nous sommes organisés dans notre service, comme beaucoup de confrères, pour assurer une permanence téléphonique afin de ne pas laisser nos patients sans solution. Nous avons également participé aux gardes organisées par l’Ordre des dentistes afin de pouvoir  répondre aux urgences qui n’attendraient pas la reprise.

4) Comment s’est passée la reprise de ton activité le 11 mai ? Qu’est-ce qui a changé comparativement à la période avant la pandémie ?

La reprise a été un vrai casse-tête.
Les protocoles d’hygiène indispensables à a reprise sont lourds à mettre en oeuvre. Nous avons eu plusieurs réunions téléphoniques afin de revoir complètement l’organisation du service. En effet, il faut éviter au maximum que les patients se croisent ou se retrouvent trop nombreux en salle d’attente. Ce qui est relativement compliqué quand on travaille à  cinq dentistes.  Les temps d’asepsie entre deux patients sont également rallongés, avec une nécessité d’aérer les locaux 15 minutes entre chaque patient, et un nettoyage de toutes les surfaces très approfondi.
Nous devons réorganiser nos agendas afin d’éviter aux personnes les plus fragiles de venir en fin de journée. Nous sommes donc obligés d’alléger beaucoup nos agendas, alors même que nous devons rappeler tous les patients des deux mois écoulés.
Nous restons ces premières semaines des modèles d’organisation afin de rendre les choses aussi fluides que possible et de pouvoir soigner nos patients sereinement.

5) Est-ce que la salle des Gratte-Ciel et l’ambiance qui y règne les soirs de match te manquent après ces longues semaines sans avoir pu y retourner ?

Bien sûr qu’elle me manque, la salle des Gratte Ciel ! 
Le vie reprend, mais sans tous ces moments de partage qui l’a rendaient joyeuse et légère. L’année sportive s’est terminée de façon tellement inattendue et étrange. Vivement que l’on puisse se retrouver ensemble, faire du sport et encourager nos équipes !

Mille mercis Véronique d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions et de nous avoir fait partager la manière dont ta profession a été impactée par la crise sanitaire que notre pays a traversée. Au plaisir de te retrouver à la salle des Gratte-Ciel !

Gachet Christelle

Gachet Christelle

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